Urgence dans le travail social

Depuis plusieurs années, les constats se multiplient sur les difficultés du travail social. Aujourd’hui, le point de rupture est atteint : rémunérations indignes, forte dégradation des conditions de travail, des politiques sociales morcelées avec la multiplication de dispositifs normés au détriment de l’accompagnement personnalisé, moyens très insuffisants impliquant une surcharge de travail et une gestion toujours dans l’urgence…. Tout cela entraîne une perte de sens dans l’exercice des missions, une augmentation de la souffrance professionnelle et une multiplication des situations d’épuisement professionnel. Les formations peinent à faire le plein, les postes vacants se multiplient face aux départs des professionnel.le.s, les congés maladie sont de plus en plus rarement remplacés, reportant la charge de travail supplémentaire sur les professionnel.le.s encore en poste et toujours plus pressurisé.e.s.

Malgré plusieurs journées de mobilisation fortes, toujours aucune avancée ! Lors de la conférence nationale des métiers de l’accompagnement social et médico-social, le Premier Ministre a annoncé l’extension du Complément de Traitement Indiciaire (CTI) à l’ensemble des travailleurs sociaux. Trois mois plus tard, la déception est grande puisque qu’au final, ces 183 euros mensuels ne seront versés que sous forme de prime et selon un périmètre d’éligibilité très restreint. Dans la territoriale, chaque collectivité est libre de verser ce CTI ou non, dans la fonction publique d’état, la grande majorité des assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service sociale en sont exclus. C’est inacceptable et témoigne encore une fois d’une surdité des pouvoirs politiques quant à la situation critique du travail social !

Alors que l’opération « deux clics pour le CTI » se poursuit pour faire savoir directement au Président de la République ce que nous en pensons, il faut élargir le sujet à l’ensemble des problématiques qui se posent dans tout le travail social :

  • une hausse des salaires avec la catégorie A type
  • Des moyens à la hauteur des besoins avec la création de postes statutaires en urgence
  • politiques sociales au service des personnes et définies en lien avec les professionnel.le.s
  • amélioration des conditions de travail
  • dégel du point d’indice
  • transformation des primes et du régime indemnitaire en indiciaire
  • un accès à la formation continue pour toutes et tous
  • la fin de la marchandisation du travail social
  • le renforcement des services publics de l’action sociale

Le 31 mai et le 1er juin, face au mépris du gouvernement, prenons la rue pour faire entendre notre colère et imposons nos revendications !

La carte des mobilisations ici !