Malgré la communication politique des derniers mois, la politique de lutte contre le harcèlement souffre d’un sous-investissement chronique. Lutter contre le harcèlement nécessite d’abord et avant tout des moyens suffisants en personnel pour répondre aux enjeux. A ce jour, le service social en faveur des élèves dont les professionnel.le.s sont en première ligne sur ce sujet, ne dispose pas des moyens humains suffisants pour faire face aux besoins. Alors que la lutte contre le harcèlement est affichée comme une priorité, le SNUASFP FSU dénonce l’absence de création de postes dans le PLF 2025.
Un engagement au quotidien pour un climat scolaire apaisé
Les assistant.e.s et conseiller.e.s techniques du service social œuvrent chaque jour pour repérer et répondre aux situations de harcèlement dès les premiers signes. Leur présence dans les établissements permet le repérage et une prise en charge adaptée, en lien étroit avec les familles, les enseignants et les équipes éducatives. Ils et elles interviennent ainsi comme un maillon indispensable pour créer un climat scolaire bienveillant et apaisé.
Prévenir et protéger
Les professionnels du service social scolaire participent activement aux actions de sensibilisation et de prévention, en travaillant avec les élèves sur la compréhension et la gestion des relations. Ces actions permettent de sensibiliser les jeunes aux effets du harcèlement, à encourager des comportements respectueux et à briser le silence autour des violences scolaires.
Un travail en équipe indispensable
La lutte contre le harcèlement repose sur une coopération étroite entre les différents acteurs de la communauté éducative. C’est par un travail quotidien, permettant le croisement des regards à travers des compétences complémentaires que l’accompagnement des élèves se trouve renforcé. Cela nécessite du temps et des moyens suffisants.
Pour une lutte efficace, des moyens doivent être alloués
Le SNUASFP FSU appelle les pouvoirs publics à traduire leurs engagements en actes en renforçant les effectifs de service social scolaire, afin que chaque élève en difficulté puisse bénéficier d’un soutien réel et durable. Avec 2700 assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social pour 12 millions d’élèves, la présence du service social en faveur des élèves ne peut être garantie dans l’ensemble des établissements scolaires malgré son rôle indispensable. Face à l’ampleur de la problématique du harcèlement, il est urgent d’investir en donnant les moyens nécessaires à l’école pour agir !
Bagnolet, le 7 novembre 2024