Un décret publié au Journal Officiel du 1er août 2023 donne les conditions d’octroi et les montants de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat.

Pour en bénéficier, il faudra répondre aux critères suivants :

  • Avoir été nommé·e ou recruté·e par un employeur public à une date d’effet antérieure au 1er janvier 2023 ;
  • Être employé·e et rémunéré·e par un employeur public au 30 juin 2023 ;
  • Avoir perçu une rémunération brute inférieure ou égale à 39 000 € au titre de la période courant du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023.

Il s’agit des montants de la rémunération brute, c’est à dire le total de la colonne « à payer » :

rémunération brute

Rémunération brute perçue au titre de la période courant du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023 Montant de la prime de pouvoir d’achat
≤ 23 700 € 800 €
> 23 700 € et ≤ 27 300 € 700 €
> 27 300 € et ≤ 29 160 € 600 €
> 29 160 € et ≤ 30 840 € 500 €
> 30 840 € et ≤ 32 280 € 400 €
> 32 280 € et ≤ 33 600 € 350 €
> 33 600 € et ≤ 39 000 € 300 €

Le versement est prévu au cours du dernier trimestre 2023.

Injuste et insuffisante

Cette prime, associée à une augmentation de 1,5% du point d’indice et à un ajout de points sur les grilles indiciaires à venir en janvier 2024 pour toute la Fonction publique, a été annoncée comme une réponse adéquate à l’inflation qui frappe l’ensemble de la population.

Avec une inflation attendue entre 4 et 5% (pour la deuxième année consécutive), elle ne compensera jamais l’insuffisance de l’augmentation du point d’indice qui n’est que de 1,5%.

Cette prime ne peut, sur le fond comme sur la forme, être reçue comme une réponse acceptable à la crise salariale des personnels.
Le SNUASFP FSU porte depuis longtemps :

  • des grilles indiciaires au niveau de celles des catégories A type
  • une augmentation du point d’indice équivalente à la perte considérable de pouvoir d’achat depuis 15 ans ;
  • l’ntégration des indemnités et primes dans le traitement indiciaire permettant leur prise en compte pour la pension de retraite et lors des différents types de congés (maladie et formation notamment)

Après l’exclusion du CTI dont les assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social du MEN sont toujours injustement exclu.e.s, l’entourloupe sur l’extension de la prime REP+ qui s’est traduit par une baisse de prime chez nombre de nos collègues concerné.e.s, ce n’est pas cette prime « pouvoir d’achat » qui réglera la question de l’attractivité salariale. Les personnels sociaux du MEN méritent respect et reconnaissance, les réponses actuelles sont bien insuffisantes pour ne pas dire provocatrices au regard des besoins.

Le SNUASFP FSU continuera de porter haut et fort la voix des assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social du MEN tant sur la question salariale que sur toutes les autres questions dont l’urgence ne peut plus se démentir.