Lors de son discours de politique générale, le Premier Ministre, listant les priorités à l’école, a confirmé l’annonce d’une revalorisation pour les infirmières scolaires et la création de postes pour ces dernières. Si nous ne pouvons que saluer ces annonces, une fois de plus, une fois de trop, les assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social de l’Éducation Nationale ont été invisibilisé.e.s.
Plus généralement, le constat est flagrant : chaque fois que l’école est évoquée, notamment sous le prisme des questions psycho-sociales, les services sociaux de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur sont oubliés. Oubliés ? Cela voudrait dire qu’ils sont connus et que leur rôle est identifié. En réalité, les assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social sont les invisibles de l’école. Peu nombreux, assumant des missions essentielles mais tellement difficiles que l’opinion publique préfère en ignorer la teneur, il est temps que cela cesse !
Parce que les assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social de l’Éducation Nationale sont trop souvent oublié.e.s, parce que nous sommes fier.e.s de ce que nous sommes et que la situation actuelle impose de placer la question sociale au centre des préoccupations de l’école en s’appuyant sur les professionnel.le.s formé.e.s à cet effet, le SNUASFP FSU vous propose d’interpeller les parlementaires pour rendre visible notre rôle à l’Éducation Nationale et dans l’Enseignement Supérieur!
Vous en avez marre d’être invisible ? Vous estimez qu’il est important que le rôle des services sociaux de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur soit enfin reconnu à sa juste mesure ? Vous pensez qu’il n’est plus possible que les assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social soient systématiquement inexistant.e.s ? Plus les élus seront interpelés massivement, plus ils seront contraints de prendre le temps d’écouter ce que nous, assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social avons à dire sur la situation des enfants, des jeunes et de leur famille, des étudiant.e.s et des agents accompagnés.
Alors vous aussi interpelez les parlementaires de votre académie à l’aide de notre formulaire ci-dessous et participez à faire entendre la voix des invisibles !
Le SNUASFP FSU met à votre disposition le formulaire ci-contre pour interpeler les parlementaires de votre académie.
Complétez vos nom, prénom et adresse mail et sélectionnez votre académie, envoyez et tous les députés et sénateurs de votre académie recevront par mail le texte ci-dessous !
Vous pouvez ajouter le texte de votre choix dans l’onglet « votre texte ». Il s’insérera automatiquement dans le texte ci-dessous à l’endroit indiqué.
Le SNUASFP FSU vous tiendra informé des suites de cette action, n’hésitez pas à nous faire part des retours que vous auriez également, ensemble nous sommes plus fort !
Madame la Députée, Monsieur le Député,
Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,
Lors du discours de prise de fonction de la Ministre de l’Éducation Nationale, la réduction des inégalités sociales a été citée comme une priorité. La Ministre a également évoqué l’école comme lieu de confiance et de la protection.
Ces mots résonnent particulièrement auprès des assistant .e.s de service social de l’Éducation Nationale : nos missions, comme vous le savez peut-être, s’inscrivent pleinement dans ces priorités au quotidien : accès aux droits, accompagnement et soutien auprès des familles en situation de précarité, soutien à la parentalité, protection de l’enfance, décrochage scolaire et bien d’autres problématiques. Nous sommes pleinement investi.e.s pour permettre non seulement la réussite de toute et de tous mais aussi et surtout pour travailler à ce que chaque élève puisse suivre une scolarité dans un cadre serein et apaisé quelque soit sa situation personnelle.
Pourtant, nous nous sentons depuis trop longtemps déconsidérées : trop souvent – pour ne pas dire toujours – absentes des discours ministériels, une rémunération indigne des responsabilités exercées avec la grille indiciaire la plus basse des catégorie A, des moyens qui confinent à la maltraitance au regard de la charge de travail exponentielle. Avec 3000 ETP pour 12 millions d’élèves, il est illusoire de mettre au rang de priorité la réduction des inégalités sociales dans ces conditions. Au delà de la dimension pédagogique, un élève pour apprendre doit vivre au quotidien dans de bonnes conditions, tant matérielles que psychologiques. C’est bien tout l’intérêt des équipes pluriprofessionnelles exerçant au sein des établissements scolaires : chacun des professionnels intervenant en complémentarité avec ses compétences et ses spécificités.
Cette déconsidération a pris un nouveau tournant lors du discours de politique générale du premier ministre : ce dernier a en effet confirmé la revalorisation des infirmières scolaires ainsi que la création de postes à venir. Si nous saluons ces annonces, elles illustrent cruellement la déconsidération ressentie par l’ensemble des assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service sociale, à peine cité.e.s et pour une vague demande de travailler à leur revalorisation. Le soir même, nombre d’assistant.e.s et de conseiller.e.s techniques de service social ont pris l’initiative, sans concertation préalable, de se rassembler massivement sur une même boucle de discussion pour exprimer leur colère et leur dégoût d’avoir la sensation d’être encore une fois les oublié.e.s : après l’exclusion du Complément de Traitement Indiciaire, la proratisation des primes REP/REP+, l’annonce du plan sur le harcèlement sans que ces professionnel.le.s n’apparaissent nulle part dans les discours et ce, alors même que la quasi-totalité des référents harcèlement dans les DSDEN et rectorat étaient jusqu’à maintenant des personnels sociaux et que nous sommes chaque jour en première ligne sur cette question… Voilà qu’une fois encore, nous nous trouvons nié.e.s dans notre rôle auprès des élèves.
La situation du service social du personnel est tout aussi préoccupante : la charge de travail n’est plus tenable et l’invisibilité est renforcée par un pilotage des ressources humaines créant souvent confusion sur le rôle de chaque acteur. Des personnels qui vont bien, c’est pourtant une condition préalable à un service public de qualité. Prendre soin de celles et ceux dont la mission principale est de prendre soin des autres devrait être une priorité : c’est aussi à la façon dont on traite celles et ceux qui s’occupent des plus fragiles qu’on mesure comment sont considérés ces derniers.
Enfin, en ce qui concerne les étudiant.e.s et le service social du supérieur, la précarité et le mal-être des étudiant.e.s est largement documenté. Pourtant, là aussi, nous ne voyons rien venir tant en terme de moyens supplémentaires que de revalorisation salariale malgré notre investissement quotidien. Nous nous épuisons jour après jour pour faire face aux besoins des étudiant.e.s et n’en pouvons plus de ce manque de considération.
A ce jour nous exprimons collectivement notre ras-le-bol d’être en permanence les oublié.e.s et les sacrifié.e.s de notre ministère. Nous ne voulons plus nous contenter de bonnes paroles ni de miettes : nous demandons à bénéficier d’une revalorisation indiciaire à la hauteur des autres catégories A type, un signal qui serait particulièrement fort pour un corps féminisé à près de 96 %.
Nous demandons également que des créations de postes soient massivement prévues pour mettre en acte les priorités affichées : harcèlement, protection de l’enfance, lutte contre les violences faites aux enfants, lutte contre la précarité…La liste pourrait être longue et il ne saurait y avoir des ambitions fortes sans moyens supplémentaires !
Votre paragraphe personnalisé apparaîtra ici !
Nous demandons aux élu.e.s, où qu’ils/elles soient de prendre la mesure de la situation et de soutenir les services sociaux de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur : vous avez un pouvoir législatif et médiatique permettant d’appuyer la demande de reconnaissance des personnels sociaux engagés chaque jour auprès pour l’avenir de notre société.
En vous remerciant de bien vouloir entendre et porter notre demande, veuillez recevoir mes respectueuses salutations.