Alors que s’ouvre le grenelle contre les violences conjugales et que dans le même temps, la politique de protection de l’enfance se trouve fortement questionnée, chacun-e s’accorde à dire que la lutte contre les violences passera aussi et surtout à travers l’éducation des générations futures. Il est par conséquent regrettable que le ministère de l’Éducation Nationale ne voit toujours pas l’intérêt de développer les moyens de ses services sociaux dont les compétences en matière de protection de l’enfance sont reconnus par l’ensemble des personnels et régulièrement dans les différents rapports sur le sujet. Les moyens dérisoires dont disposent ces services chargés de prévention ne permettent au mieux que d’assurer un rôle de protection et non d’assurer leur mission de prévention.

La question des violences conjugales ne peut faire l’économie d’une réflexion plus globale intégrant celle des enfants témoins et directement ou indirectement victimes de ces violences conjugales.

Le SNUASFP FSU estime nécessaire de passer d’une réflexion parcellaire et morcelé sur les différents types de violences pour enfin avoir une approche généralisée de ce sujet : c’est bien par une évolution des mentalités amenant à refuser tout type de violence, qu’elle soit conjugale, éducative ordinaire ou envers les enfants. Cette évolution ne pourra passer que par une institution scolaire fortement engagée dans une démarche de prévention tout en assurant au mieux la protection des enfants qui le nécessitent. A ce titre, il est urgent que le ministère de l’Éducation Nationale s’appuie sur les compétences reconnues des assistantes de service social scolaires en faisant enfin le choix d’abonder les moyens de ses services sociaux tant en terme de postes qu’en terme de reconnaissance.

Face aux enjeux sur ces sujets, il est temps de ne plus tergiverser et d’opérer une création massive de postes comme demandé par le SNUASFP FSU depuis déjà de nombreuses années.

Les Lilas, le 04 septembre 2019